« Si la Chine domine autant le marché de la fabrication et de la construction, c'est parce que l'État a structuré l'économie de manière à donner la priorité aux investissements massifs dans le logement, les infrastructures et l'industrie manufacturière. Les entrepôts du pays regorgent de stocks invendus, ses terrains urbains de voitures abandonnées et de vélos partagés, tous victimes de programmes gouvernementaux mal conçus. Le problème, outre le gaspillage, est que ces investissements ont depuis longtemps un rendement décroissant en termes de croissance économique durable. La Chine est donc devenue dépendante d'une dette croissante.
Les économistes s'accordent à dire que la Chine a désespérément besoin d'augmenter les dépenses des ménages. Plutôt que d'injecter de l'argent dans des chemins de fer, des voitures et des machines d'usine, le gouvernement devrait essayer d'augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs chinois, en créant une demande intérieure de biens et de services.»
Un texte de Wessie du Toit, sur Persuasion (en anglais)
Rares sont les groupes religieux à s'opposer ouvertement à l'administration Trump. C'est pourtant ce que s'en va faire à Washington un groupe de Quakers, partis à pied de New York: «Un périple de plus de 480 km pour dénoncer la répression des migrants aux États-Unis par l’administration de Donald Trump. Retour sur l’histoire et les convictions d’un courant religieux souvent assez méconnu en Occident. ».
À lire dans La Croix
Pour les conservateurs radicaux, le programme de Trump n'est qu'une juste riposte à la tentative de main-mise sur le gouvernement par l'élite formée dans les universités au cours des dernières décennies. Musk ne veut rien moins que remplacer tous les fonctionnaires d'état par l'IA. Scott Bessent ironise en disant que les fonctionnaires au chômage pourront trouver du travail dans les nouvelles usines que la guerre tarifaire va ramener au pays. À l'instar de la révolution culturelle chinoise, les partisans du MAGA glorifient le travail physique en tant que purification morale.
«Il ne s'agit pas de créer des emplois. Il s'agit de créer des vibrations : des hommes forts qui font des choses difficiles, partagées à nouveau jusqu'à ce qu'elles deviennent une idéologie. Comme l'a dit un influenceur de MAGA, "les hommes en Amérique n'ont pas besoin de thérapie. Les hommes en Amérique ont besoin de tarifs et de DOGE. Les faux emplois par courriel disparaîtront."» ( Washington Post). Lire également le texte de Franklin Foer dans The Atlantic.
Noah Smith, un commentateur économique néolibéral influent, proche de Paul Krugman, estime que le discours protectionniste qui sous-tend la politique américaine actuelle ne tient pas la route. Aux dires des conservateurs, la classe moyenne a été victime de la mondialisation et son niveau de vie et son pouvoir d'achat dramatiquement amputés suite aux accord de libre-échange internationaux qui ont ouvert la porte aux biens produits en Asie, notamment. Il semble aller de soi qu'en refermant les portes des États-Unis, la classe moyenne retrouvera de meilleurs emplois et la crise opioïde sera reléguée aux mauvais souvenirs du passé.
À l'aide d'une série de graphiques bien choisis, Noah Smith nous rappelle cependant que, comparée à 36% pour l'Allemagne, 32% pour la France, à 14% aux USA, la part des importations sur le PIB est une des plus faibles parmi les nations riches. Blâmer tous les malheurs sur la Chine ne règlera rien non plus : elle ne compte que pour 3.2% des bien manufacturés consommés en sol américain (le Canada est le 2e producteur à 1.2%). Si on compare le revenu médian, la classe moyenne américaine demeure la plus prospère sur la planète.
«Il a fallu quelques décennies, mais nous constatons aujourd'hui que Bill Clinton avait raison : l'Américain moyen est suffisamment intelligent et compétent pour effectuer un travail lié à l'écononie du savoir. Et cela se reflète dans les salaires et les revenus. Cela ne veut pas dire que l'industrie manufacturière n'est pas importante. Mais le récit principal du protectionnisme est tout simplement beaucoup plus un mythe qu'une réalité. Certes, la concurrence des importations chinoises a quelque peu nui à l'Amérique dans les années 2000. Mais dans l'ensemble, la mondialisation et les déficits commerciaux ne sont pas la principale raison pour laquelle le rôle de l'industrie manufacturière dans l'économie américaine s'est réduit. La mondialisation n'a pas non plus vidé la classe moyenne de sa substance - parce qu'en fait, la classe moyenne n'a pas été vidée de sa substance.
Une fois que nous aurons admis que ce discours protectionniste commun est profondément erroné, nous pourrons commencer à réfléchir plus clairement à la politique commerciale, à la politique industrielle et à bien d'autres choses encore.»
À lire sur Noahopinion.
Pour Francis Fukuyama, seule l'analyse psychologique peut donner une certaine cohérence au comportement du président Trump depuis le début de son 2e mandat (3e mandat pour les MAGA purs et durs). Selon l'auteur de la Fin de l'histoire et le dernier homme:
«le trumpisme est essentiellement une mentalité imprégnée de ce que Nietzsche appelait le ressentiment, c'est-à-dire une rancœur aiguë à l'égard des autres, fondée sur une fierté blessée, un manque de considération perçu, des craintes d'inadéquation et un désir de se venger de ceux qui n'ont pas fait preuve d'un respect adéquat.»
«Il est bien connu que Trump a souffert d'un manque de respect : c'était un parvenu effronté et inculte du Queens qui n'a jamais été pris au sérieux par l'élite culturelle de New York. Il pouvait faire la une de l'Enquirer, mais pas du New York Times. Le comble du mépris a peut-être été atteint lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche en 2011, au cours duquel Obama s'est moqué de lui en pleine face. Il brûlait de haine pour l'ensemble de l'establishment libéral et comprenait parfaitement le ressentiment partagé par les nombreuses personnes des couches populaires qui faisaient vivre ses casinos et que ce même establishment méprisait. C'est sur cela, plus que sur une idéologie cohérente, que s'est construit le mouvement MAGA.»
Pour étayer sa thèse, Fukuyama fait également appel à la notion de thumos - le siège du courage, du sentiment de dignité, de fierté selon Platon, qui dans le cas de Trump s'est transformé en désir de vengeance et destruction: «J'ai écrit à plusieurs reprises sur l'importance du thumos - le mot grec pour "fougue", ou le désir de reconnaissance - et son importance pour la politique. Dans La fin de l'histoire et le dernier homme, j'ai même parlé de Donald Trump qui, en 1992, semblait n'être qu'un riche homme d'affaires. Je soutenais que dans le système capitaliste américain, on pouvait satisfaire son désir de reconnaissance supérieure à celle des autres en s'enrichissant par des moyens socialement inoffensifs.
Ce que je n'avais pas vu à l'époque, c'est comment le thymos de cet individu particulier le pousserait à rechercher non seulement la richesse, mais aussi la destruction systématique des institutions mêmes qui constituaient la démocratie américaine.»
À lire sur Frankly Fukuyama.
« À parcourir la vie du grand-père de Trump, on se demande comment Donald, issu d’une immigration relativement récente, a pu développer tant de suspicion, tant de haine contre certains immigrants, contre tout immigrant ? Son « roman familial » risque de donner une réponse non seulement à cette question mais à bien d’autres que le monde entier se pose concernant le comportement atypique du Président des États-Unis. »
Un texte de Heinz Weinmann publié en 2017 et conserve toute sa pertinence.
"Washington est devenu la cour de Néron", lance Claude Malhuret, devant le Sénat français. Son intervention qui a eu des échos jusque dans les médias américains. Selon The UnPopulist, «ce discours de huit minutes, surprenant par sa clarté morale, est devenu viral en raison de ses lignes mémorables et de son message sans ambiguïté, à savoir que le virage antidémocratique de l'Amérique met en péril le monde libre."
Le 23 mars 1933, le parlement allemand adoptait à une écrasante majorité la « loi allemande des pleins pouvoirs », un amendement majeur à la constitution de la République de Weimar qui donnait à Hitler le pouvoir sans devoir passer par le parlement. Pour Jeffrey Herf, professeur d'histoire moderne et contributeur à la revue American Purpose, dirigée par Francis Fukumaya, la comparaison n'a rien d'alarmiste. Les méthodes employées par Trump, la vassalisation des républicains au pouvoir à Washington, le DOGE et la célébration de la technologie moderne combinée au rejet du libéralisme, tracent des parallèles trop nombreux pour être écartés. S'il faut éviter «d'assimiler le passé et le présent [..] les différences entre les États-Unis de 2025 et l'Allemagne de 1933 [étant] profondes, l'analyse historique comparative exige cependant la capacité d'imaginer que les menaces qui pèsent sur la démocratie ne se présentent pas sous la forme de répliques exactes de leurs prédécesseurs. Elle nous invite à réfléchir aux formes que prendrait une forme d'autoritarisme typiquement américaine.» (en anglais)
Un texte percutant de Mike Brock, un «insider» de la Silicon Valley, converti en Cassandre: Elon Musk et le DOGE, écrit-il, sont en train «d'effacer la démocratie, une ligne de code à la fois.» Trump ne serait que l'idiot utile à la broligarchie qui a enfin trouvé son cheval de Troie pour envahir la capitale américaine et établir son emprise sur l'état américain. Pour l'élite de la tech californienne, la démocratie est un échec et la population n'est pas assez intelligente pour faire des choix éclairés. Il leur revient de faire ces choix. Après la Silicon Valley, voici le temps de la Silicon Hill.
« Si la Chine domine autant le marché de la fabrication et de la construction, c'est parce que l'État a structuré l'économie de manière à donner la priorité aux investissements massifs dans le logement, les infrastructures et l'industrie manufacturière. Les entrepôts du pays regorgent de stocks invendus, ses terrains urbains de voitures abandonnées et de vélos partagés, tous victimes de programmes gouvernementaux mal conçus. Le problème, outre le gaspillage, est que ces investissements ont depuis longtemps un rendement décroissant en termes de croissance économique durable. La Chine est donc devenue dépendante d'une dette croissante.
Les économistes s'accordent à dire que la Chine a désespérément besoin d'augmenter les dépenses des ménages. Plutôt que d'injecter de l'argent dans des chemins de fer, des voitures et des machines d'usine, le gouvernement devrait essayer d'augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs chinois, en créant une demande intérieure de biens et de services.»
Un texte de Wessie du Toit, sur Persuasion (en anglais)
Rares sont les groupes religieux à s'opposer ouvertement à l'administration Trump. C'est pourtant ce que s'en va faire à Washington un groupe de Quakers, partis à pied de New York: «Un périple de plus de 480 km pour dénoncer la répression des migrants aux États-Unis par l’administration de Donald Trump. Retour sur l’histoire et les convictions d’un courant religieux souvent assez méconnu en Occident. ».
À lire dans La Croix
Pour les conservateurs radicaux, le programme de Trump n'est qu'une juste riposte à la tentative de main-mise sur le gouvernement par l'élite formée dans les universités au cours des dernières décennies. Musk ne veut rien moins que remplacer tous les fonctionnaires d'état par l'IA. Scott Bessent ironise en disant que les fonctionnaires au chômage pourront trouver du travail dans les nouvelles usines que la guerre tarifaire va ramener au pays. À l'instar de la révolution culturelle chinoise, les partisans du MAGA glorifient le travail physique en tant que purification morale.
«Il ne s'agit pas de créer des emplois. Il s'agit de créer des vibrations : des hommes forts qui font des choses difficiles, partagées à nouveau jusqu'à ce qu'elles deviennent une idéologie. Comme l'a dit un influenceur de MAGA, "les hommes en Amérique n'ont pas besoin de thérapie. Les hommes en Amérique ont besoin de tarifs et de DOGE. Les faux emplois par courriel disparaîtront."» ( Washington Post). Lire également le texte de Franklin Foer dans The Atlantic.
Noah Smith, un commentateur économique néolibéral influent, proche de Paul Krugman, estime que le discours protectionniste qui sous-tend la politique américaine actuelle ne tient pas la route. Aux dires des conservateurs, la classe moyenne a été victime de la mondialisation et son niveau de vie et son pouvoir d'achat dramatiquement amputés suite aux accord de libre-échange internationaux qui ont ouvert la porte aux biens produits en Asie, notamment. Il semble aller de soi qu'en refermant les portes des États-Unis, la classe moyenne retrouvera de meilleurs emplois et la crise opioïde sera reléguée aux mauvais souvenirs du passé.
À l'aide d'une série de graphiques bien choisis, Noah Smith nous rappelle cependant que, comparée à 36% pour l'Allemagne, 32% pour la France, à 14% aux USA, la part des importations sur le PIB est une des plus faibles parmi les nations riches. Blâmer tous les malheurs sur la Chine ne règlera rien non plus : elle ne compte que pour 3.2% des bien manufacturés consommés en sol américain (le Canada est le 2e producteur à 1.2%). Si on compare le revenu médian, la classe moyenne américaine demeure la plus prospère sur la planète.
«Il a fallu quelques décennies, mais nous constatons aujourd'hui que Bill Clinton avait raison : l'Américain moyen est suffisamment intelligent et compétent pour effectuer un travail lié à l'écononie du savoir. Et cela se reflète dans les salaires et les revenus. Cela ne veut pas dire que l'industrie manufacturière n'est pas importante. Mais le récit principal du protectionnisme est tout simplement beaucoup plus un mythe qu'une réalité. Certes, la concurrence des importations chinoises a quelque peu nui à l'Amérique dans les années 2000. Mais dans l'ensemble, la mondialisation et les déficits commerciaux ne sont pas la principale raison pour laquelle le rôle de l'industrie manufacturière dans l'économie américaine s'est réduit. La mondialisation n'a pas non plus vidé la classe moyenne de sa substance - parce qu'en fait, la classe moyenne n'a pas été vidée de sa substance.
Une fois que nous aurons admis que ce discours protectionniste commun est profondément erroné, nous pourrons commencer à réfléchir plus clairement à la politique commerciale, à la politique industrielle et à bien d'autres choses encore.»
À lire sur Noahopinion.
Pour Francis Fukuyama, seule l'analyse psychologique peut donner une certaine cohérence au comportement du président Trump depuis le début de son 2e mandat (3e mandat pour les MAGA purs et durs). Selon l'auteur de la Fin de l'histoire et le dernier homme:
«le trumpisme est essentiellement une mentalité imprégnée de ce que Nietzsche appelait le ressentiment, c'est-à-dire une rancœur aiguë à l'égard des autres, fondée sur une fierté blessée, un manque de considération perçu, des craintes d'inadéquation et un désir de se venger de ceux qui n'ont pas fait preuve d'un respect adéquat.»
«Il est bien connu que Trump a souffert d'un manque de respect : c'était un parvenu effronté et inculte du Queens qui n'a jamais été pris au sérieux par l'élite culturelle de New York. Il pouvait faire la une de l'Enquirer, mais pas du New York Times. Le comble du mépris a peut-être été atteint lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche en 2011, au cours duquel Obama s'est moqué de lui en pleine face. Il brûlait de haine pour l'ensemble de l'establishment libéral et comprenait parfaitement le ressentiment partagé par les nombreuses personnes des couches populaires qui faisaient vivre ses casinos et que ce même establishment méprisait. C'est sur cela, plus que sur une idéologie cohérente, que s'est construit le mouvement MAGA.»
Pour étayer sa thèse, Fukuyama fait également appel à la notion de thumos - le siège du courage, du sentiment de dignité, de fierté selon Platon, qui dans le cas de Trump s'est transformé en désir de vengeance et destruction: «J'ai écrit à plusieurs reprises sur l'importance du thumos - le mot grec pour "fougue", ou le désir de reconnaissance - et son importance pour la politique. Dans La fin de l'histoire et le dernier homme, j'ai même parlé de Donald Trump qui, en 1992, semblait n'être qu'un riche homme d'affaires. Je soutenais que dans le système capitaliste américain, on pouvait satisfaire son désir de reconnaissance supérieure à celle des autres en s'enrichissant par des moyens socialement inoffensifs.
Ce que je n'avais pas vu à l'époque, c'est comment le thymos de cet individu particulier le pousserait à rechercher non seulement la richesse, mais aussi la destruction systématique des institutions mêmes qui constituaient la démocratie américaine.»
À lire sur Frankly Fukuyama.
« À parcourir la vie du grand-père de Trump, on se demande comment Donald, issu d’une immigration relativement récente, a pu développer tant de suspicion, tant de haine contre certains immigrants, contre tout immigrant ? Son « roman familial » risque de donner une réponse non seulement à cette question mais à bien d’autres que le monde entier se pose concernant le comportement atypique du Président des États-Unis. »
Un texte de Heinz Weinmann publié en 2017 et conserve toute sa pertinence.
"Washington est devenu la cour de Néron", lance Claude Malhuret, devant le Sénat français. Son intervention qui a eu des échos jusque dans les médias américains. Selon The UnPopulist, «ce discours de huit minutes, surprenant par sa clarté morale, est devenu viral en raison de ses lignes mémorables et de son message sans ambiguïté, à savoir que le virage antidémocratique de l'Amérique met en péril le monde libre."
Le 23 mars 1933, le parlement allemand adoptait à une écrasante majorité la « loi allemande des pleins pouvoirs », un amendement majeur à la constitution de la République de Weimar qui donnait à Hitler le pouvoir sans devoir passer par le parlement. Pour Jeffrey Herf, professeur d'histoire moderne et contributeur à la revue American Purpose, dirigée par Francis Fukumaya, la comparaison n'a rien d'alarmiste. Les méthodes employées par Trump, la vassalisation des républicains au pouvoir à Washington, le DOGE et la célébration de la technologie moderne combinée au rejet du libéralisme, tracent des parallèles trop nombreux pour être écartés. S'il faut éviter «d'assimiler le passé et le présent [..] les différences entre les États-Unis de 2025 et l'Allemagne de 1933 [étant] profondes, l'analyse historique comparative exige cependant la capacité d'imaginer que les menaces qui pèsent sur la démocratie ne se présentent pas sous la forme de répliques exactes de leurs prédécesseurs. Elle nous invite à réfléchir aux formes que prendrait une forme d'autoritarisme typiquement américaine.» (en anglais)
Un texte percutant de Mike Brock, un «insider» de la Silicon Valley, converti en Cassandre: Elon Musk et le DOGE, écrit-il, sont en train «d'effacer la démocratie, une ligne de code à la fois.» Trump ne serait que l'idiot utile à la broligarchie qui a enfin trouvé son cheval de Troie pour envahir la capitale américaine et établir son emprise sur l'état américain. Pour l'élite de la tech californienne, la démocratie est un échec et la population n'est pas assez intelligente pour faire des choix éclairés. Il leur revient de faire ces choix. Après la Silicon Valley, voici le temps de la Silicon Hill.