Le photographe franco-brésilien laisse derrière lui une oeuvre immense, 500 000 photos qui rendent compte de la condition humaine et de la difficile cohabitation entre l'homme et la nature. Certaines de ses photographies, aux noirs profonds uniques, atteignent des proportions "bibliques", en particulier celles prises lors de son reportage sur la mine d'or de Serra Pelada au Brésil, qui ont fait l'objet d'un splendide documentaire réalisé par son fils Juliano Roberto en compagnie du cinéaste Win Wenders.
Il se disait "pessimiste quand à la nature humaine, mais optimiste pour la planète. La planète saura nous survivre et trouvera des moyens de se débarasser de nous" (The Guardian). "Autant son regard sur l’homme était tragique et sombre, autant sa perception de la nature était vibrante de vie et de lumière" (Libération). Ce qui ne l'a pas empêché d'essayer de corriger les excès de la déforestation des forêts brésiliennes en replantant plusieurs millions d'arbres dans le cadre de son projet Instituto Terra.
«À 89 ans, Mario Vargas Llosa était l’une des dernières incarnations du grand écrivain international. Prix Nobel de littérature en 2010, troisième auteur latino-américain après Borges et Octavio Paz à entrer dans la prestigieuse collection de la Pléiade, mais de son vivant, légende de plusieurs continents, écrivain prolifique autant que figure politique, cosmopolite de vocation et francophile de coeur, élu à l’Académie française en 2021.» Le Point lui rend hommage dans ce portrait de l'un des derniers géants de la littérature et ressort des archives des extraits des nombreuses entrevues accordées au magazine au fil des années.
Dans Le Devoir, un commentateur évoque la figure d'un géant à deux têtes, un être bicéphale qui « ne cesse de se contredire sur les questions fondamentales et dont l’œuvre est un spectaculaire démenti de ce qu’il affirmait publiquement ». Tout en reconnaissant à Vargas Llosa le droit de se défendre: « L’une des fonctions qui m’avait semblé la plus importante de ma vocation, la littérature, c’est précisément d’être une forme de résistance au pouvoir, une activité depuis laquelle tous les pouvoirs pouvaient être en permanence remis en question, la bonne littérature montrant toujours les insuffisances de la vie, les limites de tout pouvoir à combler les aspirations humaines. »
Le Wall Street Journal souligne sa disparition en s'intéressant en particulier aux contours politiques de cet écrivain, marxiste pendant la révolution cubaine, puis défenseur du libre marché, qui s'est présenté à l'élection présidentielle dans son pays natal, le Pérou, et qui a écrit «des romans saisissants explorant les thèmes du despotisme, de la corruption et du fanatisme en Amérique latine.»
Les médias québécois ont souligné avec une rare unanimité la disparation de Serge Mongeau, décédé le 9 mai. « Le mot anglais activist conviendrait à Serge Mongeau. Sa pensée, parce qu’elle est simple sans doute, se transforme toujours en action, une action durable et cohérente. Les maîtres de sa jeunesse, René Dubos et Ivan Illich notamment l’ont mis sur la voie du vélo… et d’une manière générale de l'autonomie du vivant... »
Lire notre dossier Serge Mongeau.
Le photographe franco-brésilien laisse derrière lui une oeuvre immense, 500 000 photos qui rendent compte de la condition humaine et de la difficile cohabitation entre l'homme et la nature. Certaines de ses photographies, aux noirs profonds uniques, atteignent des proportions "bibliques", en particulier celles prises lors de son reportage sur la mine d'or de Serra Pelada au Brésil, qui ont fait l'objet d'un splendide documentaire réalisé par son fils Juliano Roberto en compagnie du cinéaste Win Wenders.
Il se disait "pessimiste quand à la nature humaine, mais optimiste pour la planète. La planète saura nous survivre et trouvera des moyens de se débarasser de nous" (The Guardian). "Autant son regard sur l’homme était tragique et sombre, autant sa perception de la nature était vibrante de vie et de lumière" (Libération). Ce qui ne l'a pas empêché d'essayer de corriger les excès de la déforestation des forêts brésiliennes en replantant plusieurs millions d'arbres dans le cadre de son projet Instituto Terra.
«À 89 ans, Mario Vargas Llosa était l’une des dernières incarnations du grand écrivain international. Prix Nobel de littérature en 2010, troisième auteur latino-américain après Borges et Octavio Paz à entrer dans la prestigieuse collection de la Pléiade, mais de son vivant, légende de plusieurs continents, écrivain prolifique autant que figure politique, cosmopolite de vocation et francophile de coeur, élu à l’Académie française en 2021.» Le Point lui rend hommage dans ce portrait de l'un des derniers géants de la littérature et ressort des archives des extraits des nombreuses entrevues accordées au magazine au fil des années.
Dans Le Devoir, un commentateur évoque la figure d'un géant à deux têtes, un être bicéphale qui « ne cesse de se contredire sur les questions fondamentales et dont l’œuvre est un spectaculaire démenti de ce qu’il affirmait publiquement ». Tout en reconnaissant à Vargas Llosa le droit de se défendre: « L’une des fonctions qui m’avait semblé la plus importante de ma vocation, la littérature, c’est précisément d’être une forme de résistance au pouvoir, une activité depuis laquelle tous les pouvoirs pouvaient être en permanence remis en question, la bonne littérature montrant toujours les insuffisances de la vie, les limites de tout pouvoir à combler les aspirations humaines. »
Le Wall Street Journal souligne sa disparition en s'intéressant en particulier aux contours politiques de cet écrivain, marxiste pendant la révolution cubaine, puis défenseur du libre marché, qui s'est présenté à l'élection présidentielle dans son pays natal, le Pérou, et qui a écrit «des romans saisissants explorant les thèmes du despotisme, de la corruption et du fanatisme en Amérique latine.»
Les médias québécois ont souligné avec une rare unanimité la disparation de Serge Mongeau, décédé le 9 mai. « Le mot anglais activist conviendrait à Serge Mongeau. Sa pensée, parce qu’elle est simple sans doute, se transforme toujours en action, une action durable et cohérente. Les maîtres de sa jeunesse, René Dubos et Ivan Illich notamment l’ont mis sur la voie du vélo… et d’une manière générale de l'autonomie du vivant... »
Lire notre dossier Serge Mongeau.